我在中国实地摄影品选 |
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Place Tian An Men.
Ma femme étudie le chinois. L’an passé, nous étions partis un mois à l’université Beijing Gongye Daxue à Pékin, et j’avais tenté de mener de front le tourisme photographique (prise de vue au Rolleiflex en Ektachrome, et Scala en panoramique petit format) avec l’étude du Putonghua, la langue commune. Suivre des cours sans prendre le temps d’effectuer un travail personnel amène à perdre la face : je fus vite noyé, mais les images étaient bonnes. Cette année, nous avons passé trois semaines sur le campus de l’université Jiaotong Daxue à Xi’an, où mon épouse a poursuivi ses études. Pour ma part, je m’en suis abstenu. |
Chaufferie à Jiaotong Daxue |
Je suis parti avec une petite valise comprenant l’indispensable : un châssis-presse, un flacon de brun Van Dyck pour sensibiliser mes papiers de tirage, du papier à dessin Arches Platine découpé au format carte postale, une lampe rouge, des pinces pour le séchage, de la ficelle… J’ai évité de transporter des poudres, blanche notamment, car on a vite fait de rater un avion lorsqu’il faut convaincre le fonctionnaire des Douanes que c’est de la chimie innocente, destinée à un usage photographique. J’ai trouvé le reste sur place : hyposulfite de soude, révélateur, cuvettes, ventilateur de voyage, tout ce qu’il faut et qu’il est aisé de se procurer si l’on parle, et surtout si l’on écrit le chinois (voir annexe). Sinon, la communication est plus difficile, peu de touristes cherchant à acquérir ce type de produits. |
J’ai utilisé
deux appareils. Le Rolleiflex en
Ektachrome, et une chambre 4 x 5 pouces sténopé
Bender en négatif couleur (développé à Paris) et en film négatif noir
et blanc taillé dans des
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à la fois, et utiliser un film de prise de vue normal, lequel demande un temps de développement plus long (la Combiplan met bien trente secondes à se remplir ou à se vider). J’ai couché mes papiers de tirage à l’aide d’un pinceau chinois à poil de chèvre. Je sensibilisais quatre cartes postales en même temps, en éclairage électrique. Fort heureusement, l’université avait installé des rideaux jaunes, donc inactiniques. Le séchage était effectué devant un ventilateur. Le tirage en lumière du jour a été lui-aussi bien plus lent que je ne le pensais. Si vingt minutes d’exposition suffisaient en ombre découverte par beau temps, il fallait des heures par temps couvert. Tant et si bien que je laissais le châssis insoler près de la fenêtre, dans la chambre, car nous sortions l’après-midi. Le développement était assuré par un rinçage de deux minutes à l’eau courante, suivi d’un fixage de même durée à l’hyposulfite, puis un lavage à l’eau courante pour finir. |
Murailles de Xi’an |
Parc Beihai
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En conclusion, il est facile de transporter tout ce matériel en voiture, mais c’est plus délicat en avion. Il est très encombrant et l’accroissement de mesures de sécurité rend difficile ce type de tourisme photographique : j’ai failli me faire confisquer mon flacon de Van Dyck à Pékin. Tiens, je conseille à ceux qui pratiquent le moyen format de conserver les emballages des films : à l’aéroport de Xi’an, ils m’ont pris pour un dangereux malfaiteur ; ils pensaient que mes roll films étaient des cartouches pour fusil de chasse. Ah ! il va devenir difficile de faire de la photographie. |
Annexe
词汇:
acide acétique 醋酸 cùsuān bain d’arrêt 停着液 tíngzháoyè cuvette 盆 pén cuvette 洗脸盆 xĭliănpén développer un film 洗胶卷 xĭjiāojuăn développement et tirage ; 洗印 xĭyìn fixateur 定影济 dìngyĭngjì hyposulfite de soude :代硫酸盐肭 liúdàiliúsuānyánnà pellicule (de film) 胶片 jiāopiàn révélateur 显影剂 xiănyĭngjì sulfite de soude 亚硫酸盐 yàliúsuānyán |
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Minaret de la Grande Mosquée de Xi’an |
Grande Mosquée de Xi’an : orangers |
Murailles de Xi’an |
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Danse des éventails (Beijng août 2001) |
Alain
GAYSTER août 2002 |